Les services de l'OFB contrôlent les activités de whale watching en Martinique

27 avril 2021

L’activité commerciale de whale-watching génère une certaine économie pour la Martinique et peut soutenir l’acquisition de connaissances lorsque les professionnels dûment formés partagent leurs observations avec les scientifiques. Mais lorsque les règles d’approche des mammifères marins ne sont pas respectées, cette activité peut nuire considérablement aux animaux. 

Le Sanctuaire Agoa et le Parc naturel marin de Martinique, à travers leurs plan de gestion respectifs, ont pour objectif commun la préservation des mammifères marins de la région Caraïbe. Ainsi, les agents du Sanctuaire forment depuis plusieurs années les professionnels du whale watching à l’approche respectueuse des mammifères marins. Cette formation est un prérequis indispensable exigé par les autorités compétentes, les directions de la mer, pour l’exercice du whale watching professionnel. Aux professionnels s’ajoutent les plaisanciers qui, bien souvent par méconnaissance de la réglementation, participent au dérangement des mammifères marins. En début d’année, les agents du Sanctuaire sont donc allés à la rencontre des usagers de la mer, dans les marinas et aux pontons, pour sensibiliser à cette réglementation.

 

Whale watching

Les bateaux, trop nombreux, observent les cétacés dans leur milieu naturel.

Jérôme Couvat - Office français de la biodiversité

Les bateaux, trop nombreux, observent les cétacés dans leur milieu naturel.

Jérôme Couvat - Office français de la biodiversité

Mobilisation des services de l'Office français de la biodiversité

Force est de constater que la sensibilisation seule ne suffit pas pour protéger les mammifères marins. Des actions de contrôle ont donc été mises en place par le Sanctuaire Agoa, le Service Départemental de Martinique et le Parc naturel marin de Martinique.
Ces trois services de l’Office français de la biodiversité (OFB) réalisent désormais des contrôles en semaine et durant les week-ends sur l’ensemble du littoral, avec une attention particulière pour la côte Caraïbe. Le respect de la charte d’approche Agoa et de la réglementation est une préoccupation forte des agents de l’OFB.

contrôle du whale watching

Les services de l'OFB mobilisés lors d'un contrôle depuis la terre en Martinique.

Jean Bouilleau / Office français de la biodiversité

Les services de l'OFB mobilisés lors d'un contrôle depuis la terre en Martinique.

Jean Bouilleau / Office français de la biodiversité

Des infractions donnant lieu à des procédures judiciaires

Les agents de contrôle du Service départemental de police de l'environnement et du Parc naturel marin de Martinique sont commissionnés et assermentés : ils ont la possibilité de diligenter des procédures judiciaires. Les derniers contrôles conjoints ont donc mené au lancement de plusieurs enquêtes judiciaires basées sur la constatation de nombreuses infractions. Ces dernières sont le fait d’opérateurs commerciaux d’observation des cétacés mais aussi de plaisanciers. 
Les infractions à la réglementation et à la charte, relevées jusqu'à présent, portent sur le non-respect de la distance entre les animaux et l'embarcation, le non-respect du nombre de bateaux autour des cétacés, le non-respect du temps maximal d’observation ou encore la poursuite des animaux.

Rappel de la réglementation

L’approche des mammifères marins est interdite à moins de 300 mètres sur l’eau, sous l’eau et au-dessus de l’eau. Seuls les professionnels ayant suivi la formation dispensée par le Sanctuaire Agoa et signataires de la charte Agoa bénéficient d’une autorisation délivrée par la direction de la mer et peuvent s’approcher jusqu’à 100 mètres sous certaines conditions.
Le non-respect de la réglementation peut faire l’objet de procédures et être puni par la loi.

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