La pollution acoustique
et ses effets sur les cétacés
Chaque cétacé possède des caractéristiques auditives différentes et peut être sensible aux basses, moyennes ou hautes fréquences. En mer, l’Homme produit de plus en plus de bruits sur ces différentes fréquences, pouvant entrainer des modifications comportementales, et dans le pire des cas, altérer de façon irréversible leur audition.
Pour les cétacés, ces sons peuvent être une gêne lors de la recherche de nourriture ou provoquer un arrêt des communications entre animaux. Ils peuvent affecter physiologiquement les animaux en entrainant des hémorragies internes ou des lésions tissulaires au niveau du système auditif.
Les bruits anthropiques ont de nombreuses origines comme les recherches sismiques ou encore les sonars militaires.
Les travaux sous-marins et de recherche pétrolière et gazière génèrent une pollution acoustique importante à cause des techniques employées, comme les explosions ou les sonars, et des engins utilisés, comme les dragueuses ou les foreuses.
Le trafic maritime (navires de plaisance ou commerciaux) engendre aussi une forte pollution acoustique. L’économie humaine repose sur les échanges entre les pays et donc sur le trafic maritime. Les océans sont ainsi parcourus sans cesse par de nombreux navires créant un environnement sous-marin particulièrement bruyant pour les mammifères qui y vivent.
La pollution acoustique, une cause d'échouage des cétacés ?
Le lien entre les échouages et le bruit anthropique est difficile à identifier car il nécessite une nécropsie spécifique sur des animaux morts très récemment. Pour des raisons financières et pratiques, les conditions sont rarement remplies pour effectuer la nécropsie. Ce lien a cependant été clairement prouvé concernant les grands plongeurs, et en particuliers les baleines à bec. Pour les autres espèces, on constate que de nombreux échouages massifs coïncident avec de forts bruits anthropiques comme l’activité des navires, les tirs sismiques ou encore l’utilisation de sonars à l’occasion d’exercices spécifiques.
photo du bandeau : carte Marine Traffic / Données cartographiques © Google, INEGI