La pêche

Trois milliards de personnes dépendent des produits de la pêche comme source principale de protéines. La pêche est aussi le moyen de subsistance principal de près de 900 millions de personnes sur la planète. Si cette activité apparait comme un pilier de l'économie mondiale, elle affecte pourtant l’environnement marin et plus particulièrement les mammifères marins.

Déchets de filets.

Filets abandonnés en mer.

Benjamin Guichard / Office français de la biodiversité

Filets abandonnés en mer.

Benjamin Guichard / Office français de la biodiversité

Les captures accidentelles

Attirés par les mêmes proies, il n'est pas rare que cétacés et humains se retrouvent autour des bancs de poissons. C'est ainsi que les dauphins par exemple, en chassant le hareng aux côtés des thons, peuvent se retrouver coincés dans les filets des thoniers senneurs. Mais les filets dérivants et les différentes lignes de pêche génèrent aussi des captures accidentelles. Ces captures sont aussi appelées "accessoires" puisque ces espèces protégées ne sont pas ciblées. Elles ne seront pas débarquées et leurs dépouilles seront rejetées à l'eau.
Si les dauphins peuvent mourir asphyxiés, ne pouvant se libérer des engins de pêche pour remonter respirer à la surface, les animaux plus robustes comme les baleines s'en sortiront peut-être mais au prix de profondes cicatrices.

On estime que chaque année, 300 000 cétacés sont ainsi capturés de manière accidentelle à travers le monde. Ce phénomène représente la première cause de mortalité pour les cétacés dans le monde.

La surpêche

Plus de 90% des stocks de poissons sont exploités au maximum de leur capacité ou surexploités. Or certains de ces stocks constituent la source principale de nourriture de plusieurs espèces de cétacés. La diminution de leurs ressources alimentaires pourra engendrer le déplacement des populations vers des zones plus riches, voir la disparition locale de certaines populations.

 

Une cohabitation difficile...

La compétition pour la ressource a exacerbé les tensions dans de nombreuses régions du monde. En effet, les cétacés prélèvent parfois les poissons directement dans les filets ou sur les lignes des pêcheurs, causant une perte de revenus importante et une détérioration d’un matériel de pêche couteux à réparer ou à renouveler. C’est ce qu’on appelle la déprédation.

…mais parfois harmonieuse

Dans plusieurs régions du monde cependant, une collaboration volontaire s’est installée entre dauphins et pêcheurs artisanaux. Les premiers rabattent les poissons vers le rivage tandis que les seconds lancent leur filet. Les pêcheurs capturent ainsi plus de poissons et les dauphins attrapent plus facilement des proies désorientées et isolées.

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