Retour sur la campagne d'observation des cétacés
La seconde campagne 2021 d'observation des cétacés de la Caraïbe a pris fin le lundi 8 novembre. Menée en saison humide de fin septembre à début octobre, elle complète la campagne faite en avril dernier.
23
observations de cétacés
(1 observation peut correspondre à plusieurs individus)
59
points hydroacoustiques
491
observations d'oiseaux
26
observations de macrodéchets
L’effort d’observation a été mené sur 2147 km sur les 3000 initialement prévus, les conditions météorologiques ayant empêché la réalisation de l’intégralité des transects. Cependant, les côtes au vent de la Martinique et de la Guadeloupe ont pu être entièrement prospectées malgré des conditions d’accès et de météo habituellement difficiles.
Moins d’observations ont été faites que lors de la campagne d’avril. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de cétacés en saison humide et cette information est à relativiser. En effet, en avril, la majorité des observations concernaient des baleines à bosse, cétacés migrateurs qui remontent se nourrir vers l’Arctique en saison humide. Parallèlement, des espèces habituellement difficiles à observer ont été vues comme la baleine à bec de Cuvier et le cachalot nain.
Certaines espèces ont été observées en saison sèche comme en saison humide, confirmant que celles-ci sont présentes dans les eaux antillaises toute l’année. Il s’agit notamment du dauphin tacheté pantropical et du dauphin tacheté de l’Atlantique comme on le savait déjà, mais aussi du dauphin de Fraser.
Coopération internationale
Au cours des deux campagnes de saison sèche et de saison humide, la coopération internationale a été développée et des partenaires ont été invités à bord. Ce sont ainsi 18 personnes représentant 11 organisations issues de 9 territoires qui ont pu approfondir leurs connaissances sur les protocoles d’observation mais surtout échanger et créer des liens. Ces échanges sont essentiels puisque les pays de la Caraïbe partagent certaines populations de mammifères marins.
Et ensuite ?
La récolte de données est très importante, c'est le fondement de la connaissance des mammifères marins qui peuplent les eaux des Antilles. Mais cette connaissance est encore lacunaire et nous devons nous attacher à continuer d'alimenter les bases de données dans le temps. L'analyse permettra :
- de mieux connaitre la répartition des espèces,
- nous renseigner sur la taille des populations,
- sur l’utilisation de certaines zones par les animaux, telle que la reproduction, le nourrissage ou encore le repos,
- mais aussi de comprendre les menaces humaines auxquelles font face les cétacés de notre région.